Publié le :
26/08/2019 17:35:25
Catégories :
E-cigarettes
, E-liquides
Le 24 août dernier, le web magazine Slate titrait son article « Le vapotage semble à l'origine d'une maladie pulmonaire inédite ». Le problème, c’est que cela ne reflète ni la réalité, ni la teneur de l’article lui-même. On vous explique.
Il y a deux jours donc, un énième article décriant la vape fleurissait sur le site de Slate. Le journaliste rapporte que, à travers les États-Unis, « 153 cas d'une mystérieuse maladie pulmonaire qui semble ne toucher que des utilisateurs et utilisatrices de cigarettes électronique » ont été signalés cet été.
Aucun décès n’est heureusement à signaler, mais les symptômes vont de difficultés respiratoires à des douleurs à la poitrine ou encore une fatigue aigüe et des problèmes gastro-intestinaux.
Pas terrible comme publicité, vous en conviendrez. Mais que contiennent les liquides vapotés par les victimes de ces troubles ? Et d’où proviennent-ils ?
Slate rapporte alors que tous auraient vapoté des e-liquides à base de THC, aussi appelé tétrahydrocannabinol. Cette molécule présente dans le cannabis (et formellement interdite en France) est psychotrope. En d'autres termes, elle agit sur les facultés du système nerveux en y modifiant certains processus biochimiques. Bref, ce n’est pas une molécule qu’on peut retrouver dans nos e-liquides, surtout sur le marché français.
Car il faut le savoir, les fabricants de e-liquides en France sont soumis à de nombreuses réglementations, contrairement à certains États outre-Atlantique.
À titre d’exemple, la limite du taux de nicotine présent dans un e-liquide ne peut dépasser les 20 mg/ml en Europe lorsque, aux États-Unis, la limite peut atteindre les 50 mg/ml. Dans un contexte plus radical, San Francisco a interdit la vente de produit de vapotage quand le Nevada, l’Oklahoma ou encore le Nebraska parmi d’autres n’ont adopté aucune réglementation concernant la vape.
Le problème ne viendrait donc pas de la cigarette électronique en elle-même mais bien de ce fameux e-liquide au THC dont on ne connait ni la composition ni la provenance. Il pourrait très bien avoir été fabriqué par un apprenti chimiste que par un fabricant non soumis à la réglmentation et peu regardant des risques sanitaires qu’il fait encourir aux vapoteurs.
Nous venons donc de démontrer que le sens du titre utilisé (mais ma foi très accrocheur) pour annoncer cet article est plus que galvaudé. Notre proposition serait plutôt : « Le vapotage d’un liquide au THC suspect à l’origine d’une maladie pulmonaire inédite ».
Encore un article qui tente d’abîmer l’image de la vape et qui montre que les fake news peuvent être propagées par des journalistes plus soucieux de faire du clic que d’écrire un contenu objectif et informatif. Mais nous le savons tous, la peur et le sensationnel feront bien plus vendre qu’un article dénué de toute prise de position ou d’exagération…
De plus, vous noterez l’habile choix de positionner les boutons de partage juste sous le titre accrocheur de cet article. Encore plus pratique de colporter une fake news avant même d'en lire (ou pas) le contenu !
Véritable aficionada de la plume, j’écris depuis mon plus jeune âge et la vape s’est vite imposée comme l’un de mes sujets de prédilection. Quand je chausse mes lunettes, plus rien ne m’arrête. Ici, je donne quelques conseils sur l’utilisation de nos produits et j'explore le marché de la vape en général. N’hésitez pas à commenter et partager les bonnes ondes qui émanent de ce blog ! Bonne lecture :)